“Souvent les Suisses voire les Belges nous (ndla: les français) prennent pour des arrogants, qu’on les prend souvent de haut”, une phrase lancée le 28 juillet 2021, une heure avant le coup d’envoi du match Suisse-France en 8èmes de finales de l’Euro 2021, par Emmanuel Petit, ancien footballeur de l’équipe de France et consultant pour l’Euro 2021 sur BFMTV… une phrase qui laisse à réfléchir… et qui devrait peut-être faire réfléchir les médias français et les Français en général (sans vouloir généraliser bien sûr!) sur leur manière de fonctionner…
Oui, c’est un réel ressenti de la part des Suisses et des Belges… Mais qui ne vient pas de nulle part, comme le prouve le montage ci-dessous et à partir duquel je vais me permettre quelques réflexions.
Est-il vraiment nécessaire de commenter ces extraits? Je pense qu’ils parlent d’eux-mêmes…
Oui, la France était largement favorite. Oui, les Suisses étaient conscients que la tâche serait compliquée voire impossible. Mais oui, il est permis de rêver. Et surtout oui, il faut savoir respecter ses adversaires. Comme l’ont fait les Espagnols, opposés en 1/4 de finales de la même compétition.
Je n’ai jamais entendu les journalistes suisses se permettre des réflexions similaires avant un match de Roger Federer. Je n’ai jamais entendu Roger parler ainsi d’un adversaire avant un match et Dieu sait si durant sa carrière, il en a joué des matches qu’il lui était impossible de perdre. Mais le respect qu’il éprouve pour ses adversaires existe.
L’arrogance des médias français n’est pas récente. Combien de fois les ai-je entendu prendre de haut des sportifs étrangers? Combien de fois ai-je entendu les commentateurs français de tennis se réjouir d’une double faute adverse? Combien de fois, au journal télévisé français, les journalistes (en ski par exemple) détaillaient les résultats français sans même parler du podium ou du vainqueur de la course en question!
Avez-vous regardé les émissions sportives suite à l’échecs des Bleus face à la Suisse? Il n’était question que de pourquoi tel choix de Deschamps, du niveau de l’équipe, des choix tactiques (moi je moi je moi je), mais les félicitations aux Suisses ont été très discrètes… Après une défaite, les grands sportifs savent reconnaître la supériorité de leur adversaire sur la partie jouée. Rassurez-vous, cela ne remet pas forcément en cause la supériorité en général. Si Djokovitch qui perd contre le 190ème mondial, il reconnaîtra que ce joueur a été meilleur ce jour-là, mais cela ne veut pas dire que ce 190ème mondial est meilleur que lui.